La crise économique en Argentine force de nombreux citoyens à vendre leurs biens les plus précieux, souvent des bijoux de famille, pour sur...
La crise économique en Argentine force de nombreux citoyens à vendre leurs biens les plus précieux, souvent des bijoux de famille, pour survivre. Dans un contexte de récession et d'inflation galopante, les boutiques de prêteurs sur gage et de rachat de bijoux connaissent une augmentation spectaculaire de leur activité. Mariana, retraitée de 63 ans, raconte comment sa pension insuffisante et les dettes l'ont poussée à vendre la montre héritée de son grand-père pour payer des dépenses courantes et des arriérés de mutuelle santé.
Les boutiques de rachat de bijoux comme "El Tasador" voient leur nombre de transactions tripler, avec environ 300 transactions par jour. Les clients, parfois réticents à vendre des objets de valeur sentimentale, n'ont plus le choix face à la détérioration du pouvoir d'achat et à la dévaluation du peso. Des émissions de télévision et des vidéos sur YouTube, qui évoquent la valeur de ces objets, alimentent également cette tendance.
Des personnes comme Daniel, comptable au chômage de 56 ans, essaient de vendre même de petits objets en argent, mais se heurtent à des propositions dérisoires. La fin du mois est particulièrement critique, avec une hausse des ventes de bijoux pour payer les factures. Les alliances et autres bijoux hérités deviennent des moyens indispensables pour survivre au quotidien.
Malgré une pauvreté touchant 42% de la population, il est courant en Argentine que les foyers modestes possèdent des bijoux en or, hérités des années 70 où ces objets étaient plus accessibles. Ces bijoux, autrefois symbole de projets ou de célébrations, sont désormais vendus pour subvenir aux besoins essentiels.
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